Bientôt un nouveau délit de violences psychologiques ? C’est du moins ce à quoi nous sommes en droit de nous attendre compte tenu des annonces effectuées le 25 novembre 2009 tant par les députés que par le Gouvernement. D’un côté des députés (menés par Danielle Bousquet et Guy Geoffroy) se sont regroupés pour déposer une proposition de Loi, de l’autre le Gouvernement annonçait un projet de Loi.
Si le texte de la proposition de Loi est déjà disponible et s’il est désormais possible d’appréhender ce en quoi pourra consister le délit de violences psychologiques, il faudra attendre quelques jours pour connaître le projet de Loi annoncé par le Gouvernement.
LE SILENCE DANS LE COUPLE – QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Délit de Violence psychologique tombant sous le coup de cette future loi ?
Là , ce serait sans-doute une grave intrusion dans la vie privée du couple et difficile à traiter dans un tribunal. (comment savoir ce qui relève du jeu du maraige et du futur délit?) On ne peut amener devant un tribunal toutes les tribulations de la vie de couple, sans quoi il faudra 10 foisd plus de juges en France!
Quand en effet il m’arrive de me disputer avec ma femme, il se peut que je décide de ne plus lui adresser la parole de 3 jours ou de ne plus répondre que par Oui ou par Non à ses questions ! Quelques gestes suffisent alors pour se faire comprendre. Bon, disons que j’appelle çà : « Bouder sa Femme » ! Ce n’est pas bien méchant ; je trouve cela même un peu amusant, car les gestes, tout en étant porteurs de sens, peuvent s’avérer parfois comiques ou ridicules, un peu comme un grand numéro de mime, à la Marcel Marceau (vous vous souvenez ?)
Or quand je dis que c’est drôle, ma femme, Elle, trouve que ce n’est pas amusant du tout ; Que nous ne sommes plus des enfants pour bouder de la sorte et se bouder mutuellement ! Si bien que c’est cette discussion qui devient alors objet de discorde, et que là, oui, moi je trouve cela plus du tout amusant !
Qui de nous deux aura raison ? Je pense sérieusement que ma femme n’a pas le sens de l’humour, ou alors c’est que notre humour est complètement différent (l’humour de l’homme et l’humour de la femme pourraient-ils constituer une différence de plus entre les sexes) ! Quoiqu’il en soit, l’on s’aperçoit qu’il est très difficile pour qu’une femme et un homme communiquent dans l’allégresse et la joie ! Chacun attend le faux-pas de l’autre. C’est sans-doute ainsi que nous existons. Un couple sans conflit serait bien trop ennuyeux à vivre.
Alors, parole ou silence, petites bouderies et câlins de pardon font également parties de ce jeu qui se joue à deux dans le temps d’un mariage, et à plus, dans une famille.
DEMOCRATE
http://www.democrate-amour.over-blog.com
Voici un lien vers un point de vue intéressant de Moïra Sauvage d’Amnesty International dans une vidéo de TV5Monde : http://justice-et-violences-conjugales.blogspot.com/2010/01/violences-defaillance-de-la-societe.html.
Cette dernière met l’accent sur le phénomène d’emprise qui nous a toujours semblé essentiel dans la détermination de l’existence de « violences psychologiques ».
Chère Christian,
Les violences psychologiques n’ont rien à voir avec les tribulations de la vie de couple !
Les petites bouderies, le manque d’humour et les réconciliations sur l’oreiller sont bien loin de la réalité du quotidien d’un couple où se manifeste des violences conjugales.
J’ai été avec un homme 2 ans, vécu avec lui 1 an. Il n’a suffit que de ce peu de temps pour que ses agissements et son comportement détruisent et inhibent certaines choses en moi.
Je l’ai quitté et j’ai porté plainte, aujourd’hui le dossier est en cours d’instruction auprès du procureur (depuis juin 2009).
Les violences psychologiques, les vrais hors disputes de couple, à mon avis sont reconnaissables par l’entourage et par des professionnels. J’ai vécu cette situation et j’avais la tête dans le guidon, ce sont mes proches au bout de plusieurs reprises qui m’ont alerté et ont commencé à me faire prendre conscience. Et puis je taisais à mon entourage les humiliations, les discours rabaissants, les mots blessants, les objets jetés sur moi et l’emprise de mon compagnon plus ma faiblesse augmentait.
Aujourd’hui, je suis suivi par une psychiatre en thérapie, je suis en dépression, je suis en arrêt maladie et je perd mon travail. Malheureusement, je venais d’arriver sur mon poste il y a 1 an et il y a eu trop de répercussions sur mon travail, pourtant je me suis accrochée.
Je suis une personne ayant une bonne estime de moi, de la confiance en moi, de l’assurance, je suis intelligente, j’ai fais des études, je suis dévouée aux autres (je travaille dans le social), je rebondis très bien aux situations difficiles mais aujourd’hui tout ça est enfoui en moi, alors je me bat.
J’essaie de prendre du recul et de comprendre pourquoi je me suis laissé faire par un homme qui m’a manipulé et pourquoi également ce genre de personnes ne se rendent pas compte de leurs agissements.
Clin d’oeil à tous les hommes et femmes qui ont vécu de tels événements…
Chère Jessica,
Je réagis à votre article car j’ai vécu un enfer pendant 3 ans avec un escroc de sûrcroit pervers-narcissique. J’ai tout perdu et il m’a fallu des mois et des mois pour pouvoir partir. Désocialisée, sans emploi et endettée, je croyais en partant que le plus dur serait derrière moi mais à ce jour, je n’arrive pas à me reconstruire car mon statut de VICTIME ne trouve pas d’écho et je continue à faire des cauchemars… Cette loi du 9 juillet 2010 me redonne espoir et je vais continuer ce combat parce que tout le monde dans ma famille a été impacté et ma fille de 14 ans en reste perturbée. L’avant dernier paragraphe me correspond bien également mais je n’arrive pas à rebondir car je n’ai pas fait mon deuil de mon ancien job. Je lance également un clin d’oeil à tous les hommes et femmes qui ont vécu de tels événements.